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  • Améliorer les conditions d'élevage et d'abbatage ne changera rien au
    fait d'être égorgé vivant.
    Le fait que des animaux tuent d'autres animaux ne justifient pas que
    l'on se comporte comme des animaux (les animaux peuvent se déprédater et ont une vie bien plus honorable que l'a notre...) l'homme est un monstre, et n'a pas sa place sur Terre, à voir ce qu il
    en fait c 'est une vermine, tant qu il pourra tirer un interet, de l argent, le pouvoir, il sera capable de tout et du pire, sans honte ni morale
    homo sapiens, c'est bien la pire espece la Terre ne t'appartient pas, mais tu appartiens a la Terre et lui doit Respect,
    La Terre se vengera...

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  • En France (partout également), presque toutes les truies sont élevées bloquées en cages dans des bâtiments délevage. Durant leur gestation, les truies développent fréquemment des boiteries, arthrites, et des troubles du comportement. ...

    C'est dégeulasse quel hônte !!!


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  • Veuillez attendre le téléchargement pour les site avec beaucoup d'images !

    http://partagemondial.blogspot.com/2009/05/predateurs-etaient-tous-vegetariens.html

    http://faitsconstats.blogspot.com/

     

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  • Guide alimentaire du végétarien

    http://www.dietobio.com/dossiers/fr/guide_alimentaire/index.html

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  • Texte Guide

    INTRODUCTION

     

    Etre végétarien ou végétalien n'est rien d'extraordinaire, ce qui est difficile est de franchir le pas, d'avoir l'énergie, la force de caractère de se démarquer de la majorité actuelle et d'assumer les difficultés quotidiennes liées à son choix. Les difficultés ne sont pas, au contraire de ce que peuvent croire beaucoup de non-végétariens, de trouver un équilibre dans l'alimentation végétarienne ou végétalienne. Etre végétarien ou végétalien est très simple de ce côté-là. Le problème est plutôt de vivre dans une société oùrien n'est adapté pour nous, où le végétarisme et le végétalisme sont minoritaires et ne sont pas toujours bien tolérés.

     

    Les textes qui constituent cette brochure ont pour but de vous faire partager (ou à défaut, vous faire connaître) notre point de vue.

    Le premier chapitre, où nous exposons les raisons de notre choix, paraîtra, peut-être, à certains qui continuent à manger de la viande, comme étant excessif. Le but n'est pas d'agresser gratuitement mais de vous donner l'énergie de vous démarquer de la masse des humains, d'évoluer vers le végétarisme ou le végétalisme.

     

    Malheureusement, pour remettre en cause les idées et habitudes que nous ont donné nos parents et la société, nous sommes obligés d'aborder ces points qui, peut-être, dérangeront les omnivores : nous préfèrerions faire autrement, mais comment ? Peut-être ne faut-il pas se sentir visé en tant que personne : nous dénonçons juste les mécanismes et les idées qui font que des humains se servent des animaux pour s'en nourrir. Nous savons que la plupart des humains n'ont pas pour idéal d'être méchants.

     

    La plupart n'ont jamais réfléchi à ce qu'implique la consommation de viande. Comment leur en vouloir vraiment ? Tellement peu d'informations existent sur ce sujet et sur les alternatives queconstituent le végétarisme et le végétalisme.

    Changer ses habitudes est dur pour certains, surtout quand tout votre entourage est là pour vous inciter à continuer, comme eux, à manger des animaux morts. Nous espérons faire prendre conscience et exposer au grand jour ce que la société essaie de cacher au sujet de la boucherie. Un des objectifs des vendeurs de viande est de faire oublier qu'il faut tuer des animaux pour manger de la viande, notre but à nous est de le rappeler.

     

    La tuerie des animaux et l'utilisation de leurs dépouilles sont tellement banalisées que remettre en cause ces pratiques implique de s'opposer à une bonne part des activitéset des croyances actuelles des humains. Il est incroyable à quel point l'humain arrive à tuer des êtres avec tant de facilité et avec un consensus aussi général. Cela fait froiddans le dos, et on ne s'étonnera pas que des massacres se soient produits, dans l'histoire, et encore actuellement, contre d'autres humains pour des motifs aussi farfelusque ceux avancés pour justifier la tuerie des animaux : couleur de peau, langage, forme du visage et du corps, façon de s'habiller, croyance, lieu de naissance, etc.. Tuer desanimaux ou tuer des humains, la logique reste la même.

     

    Si nos propos dans le premier chapitre « froissent » quelqu'un, il convient tout de même de garder à l'esprit que cette brochure n'est constituée que d'écrits, alors que laviolence que subissent les animaux est, elle, bien réelle et sans commune mesure avec les contrariétés que nous pouvons causer. Ce ne sont pas nos propos qui sont choquants, mais la réalité ignoble qu'ils décrivent. La flamme du désir de justice qui sommeille en chacun de vous aura peut-être été attisée et vous ne serez plus insensiblesau sort des animaux.

     

    Devenir végétarien ou végétalien vous semblera, comme nous, le minimum que nous pouvons faire pour réduire les cruautés faites aux animaux. Ce minimum ne demande pas de temps et ne coûte pas plus cher que de manger de la viande d'animaux morts. Il demande juste d'avoir le courage d'être parmi la minorité actuelle qui a franchi le pas, pour qu'au fur et à mesure, il soit de plus en plus facile socialement d'être végétarien ou végétalien. Plus nous serons nombreux, plus levégétarisme et le végétalisme seront acceptés par la société ! Comme vous, nous mangions de la viande, pourtant nous avons changé, pourquoi pas vous ?

     

    Nous espérons que cette brochure est suffisamment complète pour répondre à la plupart des questions qu'un humain peut se poser sur les modes de vie végétarien et végétalien. Nous espérons que cette brochure sera une modeste contribution à l'évolution culturelle nécessaire pour vivre dans un monde moins violent. Nous savons quec'est en parlant des problèmes que la culture change et non en se taisant.

     

    Nous savons aussi que les mœurs des humains évolueront lentement : il est tellement difficile dese remettre en cause lorsqu'on est soi-même un oppresseur. Il est plus simple de réagir lorsque ses intérêts personnels sont attaqués : l'humain est assuré de ne pas finirdans un abattoir, alors la plupart ne se sentent pas solidaires des animaux. La vie des animaux est tellement insignifiante pour la plupart des humains...

     

    Nous voudrions que chacun, là où il est, agisse individuellement ou collectivement pour faire connaître le végétarisme et le végétalisme. Que partout, localement, des végétariens et des végétaliens s'affirment et agissent pour développer ces idées. Que des familles se forment, que chacun privilégie les produits ne provenant pas de la souffrance d'un animal, pour qu'enfin une société moins cruelle se généralise. D'autres traditions cruelles ont fini par disparaître. A force de persévérance, les mentalitésévoluent. Même si rien n'est jamais acquis, car pour survivre, une culture doit aussi se transmettre.

     

    Notre espoir se place dans les jeunes générations car, malheureusement, la plupart des humains les plus âgés n'ont plus assez d'énergie et de recul pour évoluer. Unsondage réalisé en 1996 indique d'ailleurs que les 2/3 des adhérents d'une association végétarienne française ont évolué vers le végétarisme avant 35 ans. Plus l'âgeavance après l'adolescence et plus la proportion d'évolution est faible...

    Le végétalisme nous semble une évolution logique pour l'humanité vers une société moins cruelle, moins violente et plus respectueuse de chacun. L'avenir est au végétalisme, pour le bien des animaux, des humains et de l'environnement !

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  • Texte Guide

    LES REACTIONS QUE NOUS RENCONTRONS

     

    - « Si on arrêtait de tuer les animaux, nous serions envahis par leur nombre et cela entraînerait la mort des écosystèmes » :

     

    Les seuls animaux qui se reproduisent, d'eux-mêmes, en nombre dépassant leurs ressources sont les humains. Dans la nature, les animaux sauvages obéissent à des mécanismes de contrôle qui s'adaptent aux fluctuations des ressources. De plus, on peut très bien imaginer contrôler leur nombre en utilisant des contraceptifs, comme cela est fait pour contrôler les populations de pigeons (et d'humains...).

     

    On nous parle aussi des écosystèmes, non en pensant aux animaux sauvages qui ne seraient plus chassés, mais aux animaux d'élevage qui cesseraient subitement d'être mangés et qui « retrouveraient » leur liberté. Que cela se fasse très rapidement, ce n'est pas la peine d'y songer. Les humains n'arrêteront jamais tous « du jour aulendemain » de manger de la viande, alors la masse des animaux d'élevage, s'ajustera aux besoins du marché petit à petit. Si le nombre de consommateurs de viande, d'œufs et de lait diminue, le nombre d'animaux mis au monde et maintenus en vie dans les élevages diminuera proportionnellement.

     

    De plus, les écosystèmes ne « mourraient » pas, ou en d'autres termes, ne disparaîtraient pas, mais se transformeraient comme ils l'ont toujours fait, et c'est d'ailleurs parcequ'ils ont été au préalable saccagés que l'« on » pense maintenant « devoir » les réguler. De toute façon, les élevages, industriels ou non, ont déjà des retombées sur l'environnement, de même que toutes les autres industries.

     

    D'autre part, et ce n'est pas un hasard, nos interlocuteurs réagissent souvent en employant le pronom indéfini « on », alors que nous nous adressons, généralement, à quelqu'un de bien déterminé. Répondre « on », est déplacer et esquiver le problème posé initialement ; c'est substituer « innocemment » une responsabilité collective indéfinie à une responsabilité (au sens de causalité, et non de culpabilité) individuelle bien définie, elle. Trop, sans doute, pour ceux qui préfèrent alors « on » à « je » . L'expression « Ce n'est pas moi, c'est nous ! » a servi à justifier beaucoup d'atrocités à travers l'histoire, et même, a souvent rendu leurs réalisations possible !

     

    - « Les animaux se mangent entre eux, c'est là une loi naturelle ; et l'humain n'échappe pas à cette loi » :

     

    Ceci est faux, une « loi » impliquerait une conséquence obligatoire, comme une « loi » mathématique ou physique, par exemple : 1 + 1 = 2, ce qui est irréfutable. Or, dans notre cas, l'humain peut très bien vivre en étant végétalien. L'humain n'est pas le moins du monde « obligé par une loi » à tuer des animaux pour se nourrir. S'il le fait, c'est uniquement pour des raisons culturelles.

     

    De plus, tous les animaux ne mangent pas de la viande, les animaux les plus puissants et les plus résistants, l'éléphant, le taureau, le gorille, le rhinocéros, l'hippopotame, sont des animaux végétaliens. Les animaux exclusivement carnivores (moins nombreux qu'on ne le prétend) n'ont guère le choix, quant aux omnivores (comme l'ours), ils consacrent la plus large part de leur alimentation aux végétaux.

     

    En tant qu'êtres humains, nous sommes fiers de notre capacité à choisir. A nous de nous montrer dignes en rejetant une nourriture qui n'est pas la nôtre, en optant pour une alimentation adaptée à nos besoins, respectueuse de notre développement physique et psychique ainsi que de l'économie, de l'environnement et de la souffrance que provoque aux animaux la consommation de viande. Et d'ailleurs, aucune pseudo loi ne rend moralement acceptable un acte cruel.

     

    - « Les animaux ne souffrent pas de leur incarcération, car ils n'ont jamais connu autre chose » :

     

    Les animaux d'élevage intensif (et ils le sont à 90%) ne s'habituent jamais à leurs conditions de vie. Leur souffrance s'exprime clairement par les nombreuses maladies qui les déciment. Leur survie jusqu'à l'abattage n'est d'ailleurs possible qu'avec l'admission massive d'antibiotiques et de tranquillisants. Salmonellose, listériose, brucellose, maladie de la vache folle (transmissible à l'humain), « sida » bovin, pesteporcine, peste des volailles, tremblante du mouton, etc., longue est la liste des conséquences de la surpopulation, de l'enfermement, de l'alimentation volontairement carencée (veaux), de la contention (truies), des modifications génétiques (poulets « de chair » et dindes) et de toutes ces conditions de vie violentes que constituent l'élevage intensif.

     

    Il est, pourtant, sans doute partiellement vrai que sans connaître quelque chose de meilleur, nous ne sommes pas frustrés : incapables que nous sommes, souvent, d'imaginer autre chose que ce que nous vivons, ne subissons-nous pas, nous-mêmes, très facilement, résignés, une somme considérable de contraintes ? Mais cela ne nousempêche pas de ressentir, quand même, des souffrances que nous n'arrivons pas à nier, banaliser. Sans compter les souffrances « corporelles » qu'on ressent toujours (êtreà l'étroit, avoir trop froid, être égorgé...). De plus, il est vraisemblable que les animaux ne peuvent pas « jouer » comme nous avec la souffrance, l'escamoter selon leur bonvouloir.

     

    - « Les animaux de boucherie sont faits pour ça » :

     

    Cela exprime l'opinion obscène qu'ils ont été conçus, qu'ils existent, spécialement pour ce destin, et qu'ils ne peuventdonc pas décemment souhaiter autre chose. Evidemment, ceux qui prétendent ceci, sont ceux qui profitent du massacre des animaux. Ce sont comme des racistes qui affirment que des races étaient faites pour être assujetties à d'autres. Ceux qui sont en position de force cherchent toujours à légitimer l'oppression qu'ils font subir auxautres. Que diraient-ils si on tenait les mêmes propos sur eux ? On pourrait très bien trouver une religion, un dieu ou une théorie qui légitimerait leur soumission. Chaque être est fait pour vivre sa propre vie et non pour servir de chair à souffrance à d'autres.

     

    - « La législation assure aussi la protection des animaux de consommation » :

     

    En France, les lois censées protéger les animaux familiers, chiens et chats, sont déjà systématiquement bafouées. En ce qui concerne les animaux dits de boucherie, ces lois sont très flexibles. Les animaux d'élevage sont parqués, à l'abri des regards, et toutes enquêtes sur leurs conditions de vie (et de mort) sont systématiquement découragées par l'industrie de l'élevage. La surveillance sanitaire n'est même pas assurée :en témoignent les enquêtes qui se suivent dans les médias sur le « trafic » de la viande. Pour les élevages de poissons, la législation est inexistante et l'importante pollution qui en résulte est passée sous silence.

     

    - « Les éleveurs prennent soin de leurs animaux puisque leurs profits en dépendent » :

     

    Le profit (sans cesse plus faible) des éleveurs provient surtout des subventions. Leur marge de profit dépend en grande partie de la productivité des animaux par $$ investis en locaux, équipement et main d'œuvre. En conséquence, c'est par l'entassement que les industriels de l'élevage peuvent s'adjuger un meilleur profit. La productivité par animal doit sans cesse augmenter : il y a cent ans une vache donnait en moyenne 650litres de lait par an, maintenant, elle en donne dix fois plus ; les truies sont forcées génétiquement pour donner naissance à 15, voire 20 porcelets, les os des pattes des poulets de « chair » se fracturent sous leur poids (le poids moyen des poulets a doublé en 25 ans), les poules pondeuses sont « usées » en moins d'un an, etc..

     

     

    Lorsqu'il devient trop important pour permettre un bénéfice, le taux de mortalité peut, seul, inverser cette situation... Même la mortalité précoce des poulets, par exemple,devient source de bénéfices puisqu'on sait que l'industrie recycle les os (aliments pour chiens, chats,... et bébés !), les plumes (médicaments, shampoings) et même les excréments qui peuvent être incorporés dans l'alimentation du bétail et des volailles.

     

    - « Je ne mange pas d'animaux d'élevage en batterie ou n'ayant pas été tués « humainement » » :

     

    Alors vous êtes... végétarien ! En effet, plus de 90% des animaux dits deconsommation proviennent d'élevages industriels. « Tuer » et « humainement » sont des mots incompatibles. Savez-vous que dans les abattoirs, même les employésconnaissent des conditions de travail particulièrement pénibles et un taux d'accidents très élevé (membres broyés dans « l'éplucheuse » ou le « cutter », brûlures dues aux fuites d'azote, etc.). Salaires de misère, journées longues et dures, épuisement physique (bruit des machines, cris des animaux, puanteur du sang et des carcasses),

    épuisement psychique (voir autant d'atrocité), avec pour conséquence l'alcoolisme.

     

    - « J'en fais assez pour la défense des animaux sans avoir à devenir végétarien » :

     

    Le nombre d'animaux à sang chaud maltraités et abattus pour la consommation estenviron 30 fois celui tués pour l'industrie de la chasse et celle de la fourrure, 500 fois celui des animaux tués dans les abattoirs de la vivisection, 500 fois celui des animauxde compagnie tués dans les fourrières. Il ne faut d'ailleurs pas oublier que la vivisection travaille pour / avec l'élevage, dans le domaine de la génétique, par exemple, etqu'un végétarien n'est jamais chasseur, porte rarement de la fourrure et ne s'affiche pas aux corridas.

     

    - « Des êtres meurent chaque seconde sur la planète, alors pourquoi se préoccuper de la mort des animaux ? » :

     

    La vie est effectivement étroitement liée à la mort, elle n'estqu'un court passage. Seulement, il y a une différence entre être directement responsable d'une mort inutile et le fait que toutes vies se finissent un jour. A ce moment pourquoi ne tuer que les animaux et pourquoi vous-même continuez-vous à exister ? Pourquoi refuser aux animaux ce que vous vous attribuez à vous-même ?

     

    - « Les plantes aussi sont vivantes, vous y pensez aux plantes ? Elles souffrent, elles aussi ! » :

     

    C'est vrai que les plantes sont vivantes et c'est pourquoi toute personnesensible à la « souffrance » des plantes se doit d'être végétalienne : elle ne consommerait qu'une quantité de végétaux infime si on la compare à celle qu'exige la productionde viande, de lait et d'œuf.

    Certains disent que les plantes souffrent car elles réagissent lorsqu'on les coupe, elles émettraient des ondes (non vérifié) et réagissent aux conditions de leur environnement, alors d'après eux, cela serait pareil de tuer une plante ou un animal : il est reconnu par les chercheurs scientifiques que la souffrance n'existe que grâce à unsystème nerveux pour transmettre les informations et un cerveau pour les analyser.

     

    Il semble logique de dire que sans cerveau, la conscience et la souffrance n'existent pas, d'ailleurs cette version est reconnue par l'ensemble des médecins car ils considèrent qu'un humain est mort lorsque son cerveau ne montre plus d'activité, même si soncorps est maintenu artificiellement en fonctionnement. Ils prélèvent, même, des organes sur ces humains pour des transplantations. On prend aussi soin d'essayer d'assommer les animaux avant de les tuer pour leur éviter des souffrances.

     

    Dire que les plantes souffrent revient à affirmer la possibilité d'une conscience sans cerveau. Les humains qui avancent cela n'imaginent pas ce que cela remet en cause, d'autant plus qu'ils affirment cela par le seul fait que les plantes réagissent à leur environnement (les expériences d'émissions de signal par les plantes n'ont pas étévérifiées).

    Dans le même style, on pourrait dire qu'une bilame (tige de métal constituée de deux plaques d'alliages différents) souffre puisque lorsqu'on la chauffe, elle se tordde « douleur », on pourrait aussi dire qu'un robot, conçu pour réagir aux conditions de son milieu, souffre. On peut dire que les plantes sont vivantes mais pas du métal ou unrobot : le problème n'est pas uniquement le fait d'être vivant, mais le fait de pouvoir ressentir quelque chose. Un atome est-il vivant ? Nous vous laissons réfléchir à la notionde « vivant » ...

     

    Certains diront qu'ils savent par intuition que les plantes sont conscientes : c'est toujours facile de l'affirmer, en s'expliquant juste par « l'intuition ». On peut dire ce qu'onveut, l'intuition c'est d'ailleurs ceci : dire ce qui nous arrange, sans rien justifier.

     

    Alors que nous, il faut qu'on justifie tout... Même en supposant que les plantes soient conscientes, cela serait encore un argument de plus pour être végétalien, vu ce que la consommation de viande détruit comme plantes, par un gaspillage catastrophique : il faut des quantités énormes de végétaux pour nourrir les animaux qui seront tués, et dans cette transformation de végétaux en viande, les pertes en énergie et protéines sonttrès importantes. En consommant directement des végétaux, on détruit moins de plantes. On peut aussi dire que le problème ne se pose que pour certains légumes et les graines germées car les céréales, légumineuses, oléagineux sont ramassés une fois séchés, et les fruits ne demandent pas de tuer les arbres.

     

    Mais d'ailleurs, que faites-vous pour améliorer le sort des plantes ? Car, enfin, il est toujours amusant de voir sortir des arguments de ce type de la bouche de personnes quine sont mêmes pas capables de commencer à éviter les souffrances les plus flagrantes des animaux, en devenant végétariens ou végétaliens.

     

    Ont-ils seulement tué de leurmain un animal en le regardant dans les yeux et coupé une fleur en la regardant ? Ont-ils seulement visité un abattoir et une serre à légumes avant de dire que tuer unanimal est pareil que tuer une plante ? Et là, il n'y a pas besoin d'intuition pour voir que les animaux souffrent. Comment osent-ils comparer ces deux actes ? Comme osent-ils être d'aussi mauvaise foi ? Ils ne cherchent qu'à excuser leur attitude, ni plus, ni moins. Si déjà, une majorité d'humains étaient végétaliens, on pourrait réfléchir à cesquestions.

     

    Etre végétalien n'est déjà pas si facile, justement, à cause de ces personnes qui nous reprochent de ne pas aller assez loin sans mettre en pratique ce qu'ils nousdemandent d'appliquer. Alors que d'un autre coté, ce seront les mêmes qui nous traiterons d'extrémistes seulement car nous sommes végétaliens. Etre démagogique est trèsfacile, pour notre part, nous nous contentons de demander aux autres de faire comme nous, pas plus.

     

    - « Et les chaussures ? » :

     

    D'un point de vue écologique, l'industrie du cuir est très contestable. Bien que le cuir soit lui-même biodégradable, les procédés de tannage et deteinture des peaux entraînent des pollutions considérables. Par exemple, le cuir importé du Brésil est tout autant responsable de la déforestation que l'industrie de la viande.Représentant jusqu'à 25% du produit financier de l'abattage, le cuir peut devenir une incitation à l'abattage. En outre, l'industrie du cuir, largement installée dans les paysnon-industrialisés fait appel à la main-d'œuvre enfantine. Etre conséquent, c'est éviter le cuir, produit tiré de l'empire Boucherie.

     

    - « Chez nous, l'élevage est une tradition » :

     

    L'élevage industriel ne peut être une tradition chez nous, ni ailleurs. Le niveau actuel de consommation de viande et de produitsanimaux est une « tradition » qui ne date que des années 1950 ainsi que le montre la progression des maladies cardio-vasculaires et des cancers des voies digestives depuis cette époque. De toute façon, même si l'élevage non-industriel améliore probablement la vie des animaux, il n'en reste pas moins que le sort qui leur est réservé est lemême : l'égorgement dès qu'ils ne sont plus rentables ou trop vieux. Une tradition ne justifie rien du tout. L'important n'est ni de perpétuer une chose, ni de la conserver maisde considérer l'intérêt des êtres eux-mêmes.

     

    - « Vous êtes des citadins ignorants des réalités de la campagne » :

     

    C'est bien parce que nous sommes au courant (comme chacun peut l'être) que nous dénonçons les

    élevages. Tout élevage signifie l'exploitation, voire la torture et dans tous les cas la mort des animaux.

     

    «Vous vous attaquez  aux exploitants agricoles en pleine période de crise » :

     

    Au contraire, nous soutenons, par notre mode de consommation, les agriculteurs qui servent l'humanité, respectent les animaux et la terre : producteurs de céréales, d'oléagineux, de légumes, de fruits ; ainsi que tous les artisans transformateurs en fruits secs, tofu, huile, pour donner quelques exemples.

     

    - « L'élevage participe à la préservation de nos ressources naturelles » :

     

    Au contraire. On nous cache par tous les moyens le lien étroit entre la production de viande et la destruction massive des forêts, la pollution des eaux et de la terre, les inondations, autant que la sécheresse, l'épuisement des ressources de la mer, l'effet de serre. Le bétail fabrique plus de méthane que l'industrie : une étude du Ministère de l'Energie Américain a déterminé que le bétail (principalement les 2,5 milliards de bovins de notre planète) éructe ou rejette dans l'atmosphère 75 millions de m3 de méthane par an, produit par la fermentation des déjections ou durant la digestion. 

     

    Ne pas manger de viande contribue à réduire la misère de l'humanité et à la conservation de l'environnement, en prélevant une moindre part des ressources du monde. Cela soulage aussi la misère animale en boycottant l'élevage et l'abattoir. Le bétail ne produit pas de la nourriture : il la gaspille. Il faut à un bovin 30 kg de nourriture pour fournir 1

    kg de viande. Cette nourriture est composée de précieuses protéines végétales (céréales et légumineuses), voire animales (farines de viande et de poisson). L'accroissement vertigineux de la consommation de viande et de produits laitiers, a comme conséquences inéluctables la généralisation de l'élevage industriel, un gaspillage d'énergie

    incroyable et une pollution exponentielle.

     

    Au moins 50% des terres agricoles en France sont utilisées pour nourrir les élevages. Il ne s'agit donc pas seulement de consommer ce que nous donnons au bétail, maisd'utiliser nos sols pour nourrir l'humanité tout en polluant le moins possible. Un demi-hectare de terre peut produire assez de soja pour nourrir 61 personnes, assez de blépour nourrir 10 personnes et du bétail pour nourrir (mal) 2 personnes.

     

    L'industrie de l'élevage produit moins de protéines qu'elle n'en utilise. Pourtant l'industrie alimentaire et les gouvernements qui la soutiennent, persistent à promouvoiraveuglément leur économie de famine et de souffrance dans les pays développés ; pire encore, le modèle obsessionnel de nourriture occidental envahit le Tiers

    Monde, aggravant les inégalités sociales entre la minorité qui adopte ce modèle et l'immense masse des affamés. Venir à bout de la famine, c'est d'abord en comprendre les causes.- « Renoncer à la viande causerait un chômage massif » : Quels emplois disparaîtraient ? Pareur (qui dénerve la viande), désosseur, tâcheron boucher, tueur d'abattoir, ou,masturbateur de dindons, castreur de porcs, sexeur de poussins, équarrisseur, chercheur en contention de porc à l'INRA. Épandeur de pesticides et de lisier ?

     

    Je ne suis guère plus sensible à cet aspect du problème qu'au chômage des fabricants d'armes ou de centrales nucléaires. Toujours cette disproportion effroyable entre lesintérêts des uns et des autres. Les animaux ne comptent pas dans ce calcul. De toute façon, des exemples de reconversion d'industrie existent (métallurgie, agriculture, etc.),elles ont produit, certes, du chômage à une période, mais l'activité humaine évolue et de nouvelles activités sont apparues. On peut dire que l'apparition de l'âge du fer a misau chômage les tailleurs de silex dans le passé. Ne faut-il rien changer ? Il est possible, socialement, d'organiser une répartition équitable du travail et des richesses, pourque les évolutions soient profitables à tous.

     

    - « Les végétariens doivent faire attention à ce qu'ils mangent » :

     

    Ils le font, c'est pour cela qu'ils ont définitivement exclu la viande et même les sous-produits animaux de leuralimentation. Les seules personnes que le végétarisme inquiète sont les industriels de la viande, de la pharmacie et les médecins à leur solde, qui profitent de la maladie et de la mort (des humains et des animaux).

     

    - « Il faut une alimentation équilibrée » :

     

    Un végétarien absorbe quotidiennement une nourriture variée : céréales et légumineuses, légumes frais et fruits de qualité, afind'assurer un bon équilibre en glucides (hydrate de carbone), protéines, lipides, vitamines et sels minéraux. La viande, bien au contraire, déséquilibre l'alimentation par unexcès de graisses saturées et de cholestérol, entrave la digestion par son manque de fibres et de vitamines et encrasse l'organisme par l'urée. A ceci s'ajoutent les résidusde l'élevage industriel : métaux lourds, pesticides, hormones, antibiotiques et divers médicaments, tous lourds de conséquences pour la santé des animaux et de ceux qui lesconsomment.

     

    - « L'organisme humain est adapté à l'assimilation de la viande » :

     

    Pas du tout. Contrairement aux carnivores, nous avons une petite bouche, une denture faite pour mastiquer et non déchirer : incisives bien développées, molaires émoussées, une salive neutre, un estomac volumineux, un intestin long (10 mètres), un colon à replis.Toutes caractéristiques impropres à une alimentation carnée. Les plus célèbres naturalistes ont donné un message très clair qui montre que la physionomie de l'humain n'estpas adaptée à la consommation de viande :

     

    John Ray (1628-1704) était appelé le père de l'Histoire Naturelle anglaise et une association qui porte son nom a été fondée en son honneur : « The Ray Society ». D'aprèsJohn Ray : « Il n'y a pas de doute que l'humain n'est pas conçu pour être un animal carnivore ». Et il déclare aussi : « Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nousrestaurer, et nous régaler, est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la nature.

     

    Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu'une table frugale servie, etquelle différence avec un repas composé de viande animale fumante et tuée. En aucune façon, l'humain n'a la constitution d'un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pasnaturelles. L'humain n'a ni des dents acérées ni des griffes pour tuer sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et sesdents sont appropriées pour les mâcher. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé et d'une abominable puanteur. ».

     

     

    Georges Cuvier (1769-1832) naturaliste français, anatomiste et géologue : Il fut professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, secrétaire de l'Académie des Scienceset Chancelier de l'Université. Il créa la théorie de l'Anatomie Comparée et la Paléontologie. Grâce à ses études nous avons pu reconstituer les squelettes d'espèces quiavaient disparu.

     

    Cuvier reçut les distinctions et titres de Baron et Grand Officier de la Légion d'Honneur, et fut honoré par Napoléon 1er, Louis XVIII, et Louis-Philippe. Cuvier affirma dans son ouvrage Leçon d'Anatomie Comparée, que : « L'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose, l'humain ressemble aux animaux frugivores, et enrien aux carnivores... Ce n'est qu'en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires, qu'elle est susceptible d'être mastiquée et digérée parl'humain chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes, n'excite pas l'horreur et le dégoût. ».

     

    Regardons quelques constatations faites par Cuvier : « Lanourriture naturelle de l'humain, au regard de sa structure, devrait consister en fruits, racines et légumes. ». « L'humain apparaît organisé pour se nourrir de fruits, racines, etdes parties succulentes des légumes. Ses mâchoires courtes, de force moyenne, ses canines de même longueur que ses autres dents, et ses molaires tubéreuses ne luipermettent pas de mâcher de l'herbe ou de dévorer de la viande sans préparer ces nourritures en les cuisant. Ses organes sont formés en accord avec la disposition de sesdents. Son estomac est simple et son conduit intestinal est de longueur moyenne et très bien ancré à son gros intestin. ».

     

    Alexander Von Humbold (1769-1859), naturaliste allemand, explorateur et géographe, effectua des études sur le magnétisme et soutint la théorie de l'origine éruptive desroches. Il est considéré comme le fondateur de la climatologie et de la biogéographie de la planète et des océans. Il écrivit un ouvrage de trente volumes sous le titre« Cosmos et Voyages dans les régions équinoxiales du Nouveau-Monde. ». Humbold statua ceci : « Se nourrir des animaux n'est pas loin de l'anthropophagie et ducannibalisme. La même quantité de terre utilisée pour paître et nourrir du bétail pour produire de la viande pour alimenter un humain, pourrait nourrir dix personnes avec desvégétaux ; si de plus, nous la cultivions avec des lentilles, haricots en grains ou petits pois, cela pourrait nourrir une centaine de personnes... Le Bassin de l'Orénoque peut produire suffisamment de bananes pour nourrir l'humanité entière confortablement ».

     

    Richard Owen (1804-1892) un naturaliste anglais qui étudia avec Cuvier, catalogua la collection de chasse du British Muséum et organisa le Muséum d'Histoire Naturelle du Sud Kensington. Il étudia l'anatomie et la physiologie comparée. Il écrivit « Cours d'Anatomie Comparée », « Paléontologie et Physiologie des Vertébrés ».

     

    Il dit : « Lesanthropoïdes et tous les quadrumanes dérivent leur alimentation des fruits, graines et autres succulentes substances végétales et la stricte analogie entre la structure de cesanimaux et celle de l'humain démontre clairement leur frugivorisme naturel. ». « Les singes dont la dentition est à peu près égale à celle de l'humain vivent principalement defruits, noix et d'autres variétés similaires de textures savoureuses et de valeur nutritive élaborée par le règne végétal. La profonde similitude entre la dentition desquadrumanes et celles des humains démontre que l'humain était à son origine adapté à manger les fruits des arbres. ». Bien sûr, le plus célèbre de tous les naturalistes anglais fut d'accord avec les autres naturalistes.

     

    Charles Darwin (1800-1882), à l'âge de 22 ans, débuta un voyage à travers le monde qui dura 5 ans. Pendant ce voyage, Darwin collecta du matériel qui servit à publier son plus célèbre livre en 1859 : « De l'Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle ». Darwin fut membre de la Royal Society de Londres et, après sa mort, fut enterré à l'Abbaye de Westminster avec d'importants honneurs funéraires et la présence diplomatique de grandes nations.

     

    Darwin écrivit : « La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d'une façon évidente que la nourriture normale de l'humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtessauvages ou les animaux carnivores. ». Dans son livre « l'Origine de l'Humain », il nous dit : « Bien que nous ne sachions rien avec certitude quant à l'époque ou l'endroit où l'humain vit se réduire l'épaisse couche de poils qui le recouvrait, nous pouvons dire avec une faible probabilité d'erreur qu'il a vécu dans une contrée chaude où les conditions étaient favorables au frugivorisme ce qui, compte tenu des analogies, doit avoir été la façon dont l'humain vivait. ».

     

    Et il rajoute dans « De l'Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle » : « Nous avons vu que les sens et lesintuitions, les différentes émotions et facultés, comme l'amour et la mémoire, l'attention et la curiosité, l'imitation, la raison, etc., dont l'humain se vante, peuvent être trouvées à l'état naissant, ou même pleinement développéeschez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves, que nous ne voulons pas considérer comme nos égaux ».

     

    Thomas Henry Huxley (1825-1895), docteur et anthropologue anglais, soutint les théories de Darwin et devint le Président de la Royal Society. Parmi d'autres livres, il écrivit« Evidences Zoologiques », « La Place de l'Humain dans la Nature » et « l'Anatomie Comparée ». Regardons quelques déclarations d'Huxley : « L'humain vint avant lahache et le feu, il ne pouvait donc pas être omnivore ». « La longueur de l'appareil digestif de l'humain est de 5-8 mètres et la distance entre la bouche et le coccyx est de 50à 80 centimètres, ce qui nous donne un rapport de 10 comme pour les autres animaux frugivores, et non pas de 3 comme les carnivores ou de 20 comme les animaux herbivores. ». « Le seul animal qui existe ayant une morphologie omnivore est l'ours, qui a quelques dents pointues et les autres plates. ».

     

    Sir Arthur Keith (1866-1955) célèbre anatomiste et anthropologue anglais, découvrit, avec Martin Flack, le nœud sinoauriculaire, où les contractions cardiaques ont leurorigine. Il fût recteur de l'Université d'Aberdeen et écrivit : « Instructions pour l'Etude des Singes Anthropoïdes », « Anciens Types d'Humains » et « Essais sur l'Evolution desHumains ». Cet anthropologue nous dit : « Les chimpanzés et les gorilles ont les mêmes mécanismes digestifs que l'humain. C'est la preuve de l'Anatomie Comparée enfaveur d'un régime de crudité qui permet à la fermentation de produire plusieurs selles quotidiennes, molles et sans putréfaction. ».

     

    Nous pourrions arguer contre le végétarisme que les images de l'humain préhistorique sur les roches des cavernes le montrent comme un chasseur. Cependant, cela ne veutpas dire que la viande est la meilleure nourriture pour l'humain. Nous devons prendre en compte que l'anthropologue Alan Walker, de l'Université John Hopkins, en étudiantles empreintes de dents fossilisées, trouva un assortiment d'aliments et affirma que nos premiers ancêtres ne vécurent pas principalement de viande, de graines, debourgeons, de feuilles, ou d'herbe, pas plus qu'ils ne furent omnivores, mais il semble qu'ils subsistèrent essentiellement d'un régime de fruits. Il n'a pas été trouvéd'exceptions. Chaque dent fût examinée, et celles provenant des hominidés d'il y a 12 millions d'années, ancêtres directs de l'Homo Erectus, prouvèrent qu'ils étaient desmangeurs de fruits.

     

    - « On a toujours mangé de la viande » :

     

    Faux. La consommation moderne de viande et de sous-produits animaux est un phénomène sans précédent dans l'histoire de l'humanité. En France, la consommation de viande a progressé de 500% en un siècle. Obésité, goutte et rhumatismes, maladies du cœur, diabète, ostéoporose ainsi que la plupart des cancers, maladies autrefois réservées à la minorité la plus riche, frappent aujourd'hui « démocratiquement » tous les consommateurs de produits animaux. Deplus, l'ancêtre de l'humain était végétarien... Dans tous les cas, l'argument consistant à dire « on a toujours fait ainsi » ne justifie pas qu'il ne soit pas possible de faireautrement et que la pratique soit moralement acceptable.

     

    - « Les populations qui manquent de viande souffrent de malnutrition » :

     

    Les personnes qui souffrent de malnutrition dans les pays non-industrialisés sont privées desprotéines et des glucides qu'ils sont contraints de cultiver et d'exporter pour nourrir le bétail occidental. Par exemple, en Thaïlande, le manioc, qui constitue la principale ressource du pays, est exporté à 90%. En conséquence, les disponibilités locales en fécule et en protéines régressent alors que 50 000 enfants (pour une population de 5,1millions d'habitants) meurent chaque année principalement de malnutrition.

     

    Parallèlement, les pays qui ont la plus forte consommation de viande (et de sucre) par habitant (USA, Canada, France) sont également ceux qui ont le plus de maladies etd'accidents cardiovasculaires, cancers et autres maladies chroniques, dégénératives ou létales. Alors que les végétariens de ces mêmes pays ont deux à trois fois moins derisques de contracter l'une de ces maladies que le reste de la population : réduction de 50% de la mortalité cardiovasculaire et de 40% des cancers.

     

    - « Le végétarisme, d'accord pour les adultes, mais les enfants ? » :

     

    Comme les adultes, les enfants ont besoins de protéines, de calcium et autres minéraux. Pour leur croissance, ils ont aussi besoin d'une ration importante de glucides, source d'énergie, et de vitamines, d'oligo-éléments et d'enzymes pour coordonner le tout. Même si laviande contient des protéines et du fer (bien moins que beaucoup de végétaux), cela ne signifie pas qu'ils soient assimilables et / ou bénéfiques. Nous assimilons par contreles graisses nocives des viandes. A sa période de croissance maximale, durant les premiers mois, un bébé trouve une ration de protéines suffisante dans le lait maternel quin'en contient que 5% : moins que la plupart des végétaux et bien moins que tous les oléagineux. Pauvre en magnésium, la viande contribue, par ailleurs, à la décalcification.La majorité (70%) des enfants français ont des caries dès la première dentition.

     

    - « Mais où trouver les protéines ? » :

     

    Dans les pays industrialisés, nous sommes, en fait, victime d'une sur-consommation de protéines à cause d'une propagande lancinante qui nous assène à longueur de temps que nous « manquons » de protéines. Même en s'abstenant de consommer des produits d'origine animale, si nous nous nourrissonsde céréales complètes, de légumineuses, et d'oléagineux (noix, amandes,...) et autres végétaux, notre consommation de protéines demeure supérieure à celle recommandée par l'O.M.S. et diverses organisations mondiales de la santé. De plus, les végétariens évitent les graisses saturées et le cholestérol lourd contenus dans la viande et les autres produits d'origine animale qui surchargent le système digestif, le foie et les reins en encrassant l'organisme.

     

    - « Les protéines végétales ne sont-elles pas de qualité inférieure ? » :

     

    Toutes les protéines sont de même qualité. Sur la base d'expériences pseudo-scientifiques, careffectuées sur l'animal non-humain, on a longtemps voulu nous faire croire qu'il fallait absolument absorber les 14 acides aminés dont se compose notre corps. Nous savons maintenant qu'il n'en est rien : notre organisme recompose les acides aminés dont il a besoin à partir de toutes les protéines ingérées. Seule la surcharge lui est néfaste : elleest, par exemple, cause de décalcification (l'ostéoporose est une maladie inconnue en Afrique).

     

    - « Mais les légumes contiennent autant de substances nocives que la viande ? » :

     

    Faux. Aucun fruit, légume ou céréale ne contient de cholestérol lourd ou de graissessaturées. Quant aux divers résidus de l'élevage industriel moderne, pesticides, antibiotiques, hormone de synthèse, etc., ils s'accumulent dans la viande, d'où on ne peut les éliminer. Alors qu'en lavant simplement les végétaux, on se débarrasse de certains des additifs toxiques. De plus, rien ne vous empêche de consommer des fruits, légumes et céréales provenant de l'agriculture non-industrielle pour éviter ces suppléments empoisonnés. Les produits de l'agriculture biologique sont, en outre, plus riches en vitamines, enzymes et sels minéraux.

     

    - « Vous buvez du lait et mangez des produits laitiers, quand même ? » :

     

    Certains le font, mais il est préférable de l'éviter. Le lait de vache (ou d'autres mammifères) et tousses dérivés, beurre, crème, yaourts, fromages, glaces, etc., apportent trop de protéines et de minéraux, tout en étant carencés en lipides vraiment utiles à l'organismehumain.

     

    Le lait est impliqué dans des maladies les plus graves et les plus répandues : cancer du sein, tumeur de l'intestin, rhumatismes, polyarthrite. Les protéines du laitsont à l'origine de maladies allergiques réputées incurables comme l'asthme, ou l'eczéma, ainsi que les rhinites à répétition et toutes les infections de la sphère O.R.L.. Lessucres du lait sont responsables de multiples disfonctionnements digestifs. Les graisses provoquent diverses maladies cardiovasculaires par encrassement artériel : infarctusde myocarde et accidents vasculaires cérébraux en particulier. Et combien de peaux grasses et boutonneuses (et de dermatologues) peuvent bénir l'industrie du lait...

     

    - « Il faut pourtant du lait pour les bébés » :

     

    Pour un bébé, rien ne remplace le lait de sa mère. Le lait de vache est très différent du lait de femme. Par sa teneur en graisses et en sodium, il constitue un facteur d'hypertension précoce, induit le diabète précoce (qu'on prétend héréditaire) et provoque des carences en fer. On se souvient aussi de la campagne contre Nestlé « le tueur de bébés » qui, en imposant les laits « maternisés » auprès des populations mal informées des pays non-industrialisés, a fait mourir des millions de nourrissons littéralement vidés par des diarrhées à répétition, comme l'a dénoncé l'O.M.S..

     

    - « Et le calcium alors ? » :

     

    Le mythe du calcium... Si vous avez déjà la sagesse d'éliminer la viande, car l'excès de graisses et de protéines est défavorable à l'assimilationdu calcium, vous n'aurez pas de difficultés à assurer votre apport calcique quotidien avec tous les légumes verts, choux et brocolis, par exemple, les fruits secs, figues surtout, les graines oléagineuses, notamment, sésame, amandes, ainsi que les algues, spiruline, par exemple ; soja sous forme de « tofu » ou autres.

     

    Dans les végétaux, le calcium est associé à d'autres minéraux qui en favorisent l'assimilation, ce qui n'est pas le cas des produits laitiers. Il est essentiel pour le corps que le pH du sang resteneutre. Ainsi, si un régime contient trop d'éléments acidifiants (viande, poisson, produits laitiers, œufs, sucre et farine raffinée), l'organisme retire le calcium des os et s'ensert comme d'un minéral alcalin pour équilibrer le pH sanguin.

     

    L'observation du règne animal, et des mammifères végétaliens en particulier, devrait nous faire réfléchir : ces animaux ont un squelette solide et une force musculaire supérieure à la nôtre et pour certains, supérieure même aux autres espèces, citons l'éléphant, le gorille, le rhinocéros ou l'hippopotame. Ils arrivent fort bien à former et entretenir leurs os, en mangeant de l'herbe, des fruits ou des feuilles, et jamais de lait d'une autre espèce à l'âge adulte. L'humain est probablement la seule espèce à boire du lait toute sa vie.

     

    Actuellement, des instituts de recherche financés par l'industrie laitière lancent plusieurs études pour valider la consommation de produits laitiers. Ces études sont effectuées, sur des sujets à l'alimentation carencée au départ, et tiennent compte, pour leurs résultats, de paramètres ponctuels, qui ne reflètent pas la qualité de la fixation osseuse.

     

    - « Il n'est pas nécessaire de tuer un animal pour avoir du lait » :

     

    Pas de lait sans veau. Pour produire aujourd'hui ses 4000 à 6000 litres de lait annuel, la vache est enlactation 10 mois par an, met bas tous les 9 mois pour être inséminée artificiellement 3 mois après chaque vêlage. Son veau lui est retiré quelques heures ou quelques jours après la naissance. Si c'est un mâle, il sera abattu après quelques semaines de claustration dans l'obscurité et de nourriture volontairement carencée pour produire le veauanémique blanc à souhait.

     

    Si c'est une femelle, elle produira du lait pour finir de toute façon à l'abattoir au bout de 4 ou 5 ans, au terme d'une exploitation intensive où lessupplémentations d'hormones (œstradiol, progestérone, testostérone et d'autres) jouent un rôle grandissant, qu'elles soient interdites ou non.

    Derrière chaque tasse de lait, se cachent une côte de veau et une côte de bœuf. L'industrie de la viande de « bœuf » s'approvisionne à 80% de vaches laitières trop « vieilles ».

     

    - « Vous voulez imposer vos idées » :

     

    Comment le pourrions-nous ? Actuellement, c'est la consommation de viande qui est imposée. Très peu d'informations circulent sur levégétarisme et le végétalisme. Ne pas manger des animaux, c'est se retrouver dans le camp des minoritaires. Et même si nous voulions « imposer » le végétarisme et levégétalisme pour défendre les animaux, qu'y aurait-il de mal à défendre le faible contre le fort ? Chacun est d'accord pour protéger une femme battue, pourquoi cela serait-ildifférent pour les animaux ? Il n'y a pas si longtemps, peu de monde trouvait inacceptable que les femmes soient battues. Il en est de même pour les animaux actuellement. Peu de monde est choqué par le martyre qu'ils subissent et peu de monde trouve utile de les défendre. Nous voulons juste que les animaux ne soient plus maltraités.

     

    - « Les animaux ne souffrent pas, n'ont pas de conscience » :

     

    Rien non plus ne me prouve que ce n'est pas aussi le cas des autres humains. Je me base sur desressemblances avec moi-même pour penser qu'ils ont une conscience, et je ne m'appesantis pas sur l'aspect machinal de la vie civilisée. Si j'étais extra-terrestre, j'aurai apparemment de solides raisons de douter que les humains soient conscients. De la même façon, je ne me place pas en extra-terrestre par rapport aux animaux. De toutefaçon, conscient ou pas, les animaux ressentent la douleur, et c'est ce qui importe ici.

     

    - « La viande est vitale » :

     

    C'est ce que croient (ou veulent croire) encore beaucoup de gens. C'est bien sûr totalement faux, les milliers de familles végétariennes et végétaliennes à travers le monde prouvent le contraire.

     

    - « Je donne la priorité aux problèmes des humains. Après, je me poserai la question » :

     

    C'est là une manière de dire qu'on s'en fiche éperdument. Toujours cette volonté dedonner la priorité aux humains ! Mais pourquoi aux humains spécialement, pourquoi pas aux français, ou aux coiffeurs (c'est ce que font les nationalistes et les corporatistes) ? C'est qu'en donnant une valeur particulière, sacrée même, aux autres humains, on a l'impression de s'en donner une à soi-même. Alors qu'être végétarien ou végétalien ne demande pas de temps et donne tout loisir à s'occuper d'améliorer le sort des humains les plus faibles. Pourquoi chercher à opposer l'un à l'autre ? Qu'est cequi empêche d'être végétalien et de militer pour des causes humaines ? Cuisiner des végétaux ne demande pas plus de temps que de préparer de la viande.

     

    - « La viande donne des forces, elle est utile (entendez : nécessaire) aux sportifs et aux bûcherons » :

     

    Il ne nous semble pas que la viande donne plus de forces que n'importe quel légume tout mou. Ce sont, en général, des hommes qui disent ça, et manger de la viande les renvoie, sans doute, à l'image vivifiante de l'homme viril qui sebat pour survivre et nourrir sa femelle et ses petits.

     

    L'idée que la viande donne des forces (jusqu'où ne conforme-t-on pas la réalité et ses désirs !) viendrait de cette croyance ancienne et un peu magique que manger de la cervelle, par exemple, rendrait plus intelligent, ou que consommer de la poudre de corne de rhinocéros (avant d'être réduite en poudre, elle était dure et pointait vers le ciel !) décuplerait la virilité. « Quel punch le bœuf ! », c'est de la pub pour vendre du bœuf mort.

    Et le bœuf vivant, qui a tant depunch, il mange quoi ? Du bœuf ? Non, de l'herbe. Derrière tous ces prétextes et justifications, il y a l'envie de manger de la viande, n'importe quelle viande, de manger del'animal tué. De se sentir quelque part un tigre, même si on est traité « comme un chien » par les autres humains.

     

    - « La viande est bonne, meilleure, en tout cas, qu'un légume tout mou, tout flasque, tout fade ! » :

     

    Mettre en balance ce supposé bon goût avec des vies entières desouffrance montre précisément à quel point les animaux sont méprisés, niés. De plus, la viande n'a pas particulièrement de goût, elle en obtient un, uniquement, lorsqu'elle est préparée avec des épices, des légumes et qu'elle est cuite. Les piments et les épices sont des végétaux et ils ont énormément plus de goût que toutes les viandes, à part lorsque la viande se décompose et se putréfie, ce qui ne sera pas vu par beaucoup d'humains comme une « bonne odeur ».

     

     

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    LES REACTIONS QUE NOUS RENCONTRONS

    - « Et puis, de toute façon, je n'en mange que très peu » :

     

    Nous avons fait, un jour, un débat sur le thème des animaux ; étaient présents essentiellement des militants progressistes, et tous, en guise d'introduction à ce qu'ils allaient dire, nous ont sorti ça. Nous ne voyons pas bien en quoi cela signifie être sensible à la souffrance des animaux, en quoi ils avaient conscience du problème qui nous intéressait. C'est vrai que manger de la viande une fois par semaine tue, sans doute, moins qu'en manger tousles jours. Les animaux vivent, probablement, plus cette différence que nous. Quelle réaction auraient-ils si quelqu'un leur disait qu'il bat peu sa femme ?

     

    Par ailleurs, et puisqu'on parle de militants, il semblerait qu'il y ait chez eux une gêne parce que les animaux ne sont pas une cause révolutionnaire, qui puisse, en tant quetelle, déboucher sur un changement radical de société. On ne peut pas faire de démagogie aux animaux, alors que si on se lamente sur le sort des ouvriers ou des enfants,on espère qu'en retour, par gratitude ou par conscience de classe ou autre, ils nous construiront le monde idéal dont on rêve.

     

    - « Tout ce que nous mangeons est obtenu dans ce système par l'exploitation des humains, des animaux ou des plantes ; on ne s'en sortirait pas si on voulait faire attention àtout et il faut bien manger... » :

     

    Il n'y a pas de solutions « tout ou rien »... Beaucoup disent préférer s'abstenir plutôt que faire quelque chose qu'ils jugent imparfait. Ils oublient qu'ils font quelque chose en mangeant de la viande, ce n'est aucunement une abstention, ils ne font qu'accomplir une vie médiocre, dictée par la tradition, qui les ahabitué à manger de la viande malgré la barbarie que cet acte représente. Pour moi, il ne s'agit pas d'essayer d'être parfait dans telle ou telle direction, de rechercher un absolu quelconque, mais d'essayer de déterminer une « solution imparfaite » qui soit la plus en accord avec les buts que je me donne.

     

    - « Tu ne serais pas là si tes ancêtres des cavernes n'avaient pas chassé ! » :

     

    Peut-être, mais les choses n'ont un sens que dans une situation donnée, et c'est de la situationprésente dont nous parlons, pas du passé. De plus nos ancêtres ont été végétariens à une période, alors on pourrait aussi bien dire « si nos ancêtres n'avaient pas été végétariens, nous ne serions pas là ». Pourquoi se référer à une situation datant de millions d'années pour justifier ses attitudes actuelles ?

    En effet, à ce compte-là, lecannibalisme se trouve tout naturellement légitimé car nos ancêtres l'ont aussi pratiqué. Le passé n'est pas un prétexte pour des pratiques cruelles : manger ses semblables humains est devenu moralement inacceptable et petit à petit il en deviendra de même de manger les autres animaux. Nos ancêtres mangeaient de la viande... sortons de lapréhistoire...

     

    - « C'est un luxe de nanti de se poser le problème. Ne faites pas le difficile, il y en a beaucoup qui aimeraient en manger et qui n'ont pas cette chance ! » :

     

    Il est paradoxal detenir un tel discourt alors qu'on est nanti, qu'on s'adresse à un nanti, et pas au squelette moribond dont il est question. Ne pas manger de viande n'est nullement « faire ledifficile », c'est juste constater qu'il est possible de vivre sans tuer des animaux et de préférer cette solution.

     

    Je reviens à l'argumentation qui nous traite d'enfants gâtés. Elle me semble fondée sur un double mépris. Le mépris de nos motivations d'abord : on ne nous reproche pas dene pas manger de viande, on nous reproche de le faire pour des motifs peu sérieux. Illustration donnée : « Si tu étais paysan du Sahel, tu ne ferais pas la fine bouche pourmanger ta vache quand tu en aurais besoin ».

     

    Peut-être. Si ma vie en dépendait, j'abattrais peut-être 15 personnes pour me sauver. Peut-être pas. Je me vois mal le dired'avance. Mais ça ne prouve ni qu'abattre 15 personnes ne soit pas grave, ni que tuer une vache n'est pas grave. Je ne suis pas paysan du Sahel (et les gens en face de moiqui s'indignent en leur nom, non plus), ma vie n'est pas en danger, et dans mon existence quotidienne, j'évite d'abattre des gens et de faire tuer des vaches.

     

    Deuxième mépris : celui contre les gens du Tiers-Monde eux-mêmes. A force de savoir qu'ils ne mangent pas à leur faim, on finit par croire qu'ils ne sont que des ventresaffamés. C'est un effet pervers du tiers-mondisme. On fait abstraction de leurs pensées, de leurs différences individuelles, de tous leurs désirs autres qu'alimentaires. On nes'attend pas à ce qu'ils puissent dire : « Nous avons faim mais ça nous gêne de manger de la viande ».

     

    On ne comprend pas que certains Indiens refusent de manger la viande. Les gens affamés ne sont pas censés réfléchir à un niveau moral ou philosophique. Et si on « respecte leur culture », c'est un peu comme on respecte la nature, les animaux dans les réserves. Ils sont « comme ça », une bonne fois pour toutes, il ne faut pas intervenir, ce serait introduire un « élément artificiel ». Ne pas parler aux Papousde la souffrance des animaux, les observer simplement, écrire éventuellement une thèse dessus, échanger un peu de nourriture contre une sagaie à mettre dans nos musées exotiques (je ne sais pas en fait si les Papous mangent de la viande et font des sagaies, ce qui m'intéresse ici est de dénoncer ce qui se passe dans la tête desgens).

     

    Respecter les coutumes, même s'il s'agit de la chasse ou de l'excision du clitoris (Ah non ! l'excision du clitoris, c'est différent, c'est un sujet « sérieux ». L'excision duclitoris consiste à mutiler les parties génitales des filles, cette pratique est courante, encore en Afrique. Beaucoup de gens dans le monde ne trouvent pas ça horrible, commebeaucoup d'autres ne trouvent pas la chasse horrible). Ne pas leur demander de penser, ni penser avec eux.

     

    Manque de chance, on ne voit pas bien en quoi prôner le végétarisme serait une intrusion de la culture occidentale, vu que ça ne semble pas faire partie de la culture debeaucoup de français ; et c'est justement dans les pays qui sont aujourd'hui du Tiers-Monde qu'on trouve le plus souvent des philosophies ou religions qui disent de ne pas manger de la viande pour ne pas tuer les animaux. Pas partout, loin de là. J'aurais sans doute à peu près autant de mal à convaincre la plupart des berbères que la plupartdes français à ne pas manger de viande pour ne pas tuer les animaux – mais pas forcément tous, certains y ont peut-être pensé avant moi. Ça n'interdit pas, en tout cas,d'en parler.

     

    Penser, demander aux gens de penser est toujours considéré comme un luxe artificiel, réservé aux riches oisifs. On veut voir dans le Tiers-Monde des ventres quine pensent pas. Les occidentaux tombent en fait eux-aussi sous le même mépris : consommateurs affamés de fric, de bagnoles et de sports d'hiver. Tant qu'on participe augueuleton, on échappe aux critiques de ceux qui nous font les reproches dont je parle, car on se montre pauvre aussi : pauvre en pensée. On se demande après ça où est lasupériorité supposée de l'humain, qui justement est censée justifier son carnivorisme ! Et sous le couvert de leur « indignation morale », les gens qui nous font ces critiquesne montrent qu'une chose : leur désir de ne pas remettre en question les choses dont ils bénéficient.

     

    - « Je vous respecte, je suis tolérant, respectez-moi, soyez tolérants » :

     

    C'est comme si un assassin demandait qu'on respecte son goût pour le meurtre pour motif de « choix personnel ». On oublie, seulement, que la consommation de viande n'implique pas qu'une seule personne, mais elle en implique au moins deux : celle qui mange et celle quis'est fait tuer. Un animal n'est pas un objet, mais bien un être conscient, et manger de la viande n'est pas un acte sans conséquence sur autrui. Les « choix personnels » des personnes ne sont nullement neutres, ils sont les conséquences de toutes les influences du milieu (histoire personnelle, culture, etc.). Si une personne fait souffrir une autre personne, rien ne peut justifier de ne pas y donner une réponse collective pour l'empêcher. Toutefois, chacun peut évoluer, nous avons, nous aussi mangé de la viande. Nous essayons de respecter chaque être, mais cela ne nous empêche pas de trouver que la consommation de viande est un acte de cruauté.

     

    - « L'humain n'est-il pas supérieur aux autres animaux puisqu'il est différent de tous les autres et qu'il est le seul à pouvoir faire certaines choses (fabriquer et créer des produits complexes par exemple) ? » :

     

    Il est clair que l'humain est différent de tous les autres animaux, comme d'ailleurs le chien ou l'oiseau sont différents de tous les autres animaux. Chacun a ses caractéristiques propres qui permettent de le différencier de tous les autres, mais cela ne lui donne aucun motif de supériorité. L'humain est trèshabile pour fabriquer des outils car il arrive à transmettre un patrimoine culturel important au travers des générations, mais l'humain est incapable de voler comme un oiseauou d'avoir un odorat autant développé que le chien. Pourquoi prendre comme référence de supériorité une particularité et pas une autre ? Le fait d'être plus habile, de toutefaçon, ne donne pas le droit de tuer ceux qui sont moins doués. Dans cette logique, pourquoi ne pas en faire autant des handicapés mentaux ? Ce prétexte de supériorité asouvent été pris d'ailleurs dans l'histoire humaine pour faire des génocides.

     

    - « Faut-il condamner le lion qui tue des animaux ? »

     

    L'humain n'est pas un lion, alors pourquoi les comparer ? Pourquoi chercher dans l'attitude des autres animaux quelque chose pour justifier l'attitude des humains ? Les lions mangent des fois des humains, est-ce que cela légitime le cannibalisme ? Que ce soit un humain ou un lion qui tue, cela n'enlève rien au fait que l'acte est cruel. Il est juste plus simple, en pratique, de demander aux humains de ne plus manger de viande, que de rendre végétaliens les lions de la planète.

     

    LA VOITURE

     

    Des centaines de milliers d'animaux se font écraser par des voitures, camions, motos, etc., la plupart du temps par accident. A défaut de pouvoir se passer de transports mécanisés, le minimum qui peut être fait, est de conduire prudemment et à vitesse raisonnable. Il est possible aussi de demander la construction de passages sous lesroutes pour animaux et des bordures de protection pour les empêcher de passer n'importe où.

     

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